Découvrez l'autogire

L'autogire est un aéronef unique, et pourtant peu connu. C'est l'une des conceptions les plus polyvalentes dans l'aéronautique et assurément la plus sûre et la plus fiable jamais construite ! L'autogire appartient à la catégorie des "voilures tournantes" et génère sa portance par un rotor en autorotation ; il n'y a aucune transmission de puissance moteur au rotor, l'hélice entraînée par le moteur fournissant la force de poussée/traction nécessaire à l'avancement de l'appareil.

REPERES HISTORIQUES

D'où vient l'autogire

Juan de la Cierva y Codorníu était un ingénieur et pilote civil espagnol. Sa réalisation la plus célèbre fut l'invention dans les années 1920 de l' "Autogiro", un aéronef monorotor. En 1923, La Cierva inventa et réalisa le premier autogire. "La Cierva C4": le premier aéronef volant qui ne pouvait pas décrocher. Le 9 janvier 1923 marqua le premier vol officiel de l'autogire. Le principal ennemi des aviateurs était vaincu. Jusqu'à cette date, les tentatives des constructeurs de voilure tournante s'étaient soldés par des échecs liés à un couple de renversement (en d'autres termes, la tendance des machines à voilure tournante à se coucher sur le côté) qui se produisait lorsque l'aéronef commençait à avancer. Le cœur de ce problème résidait dans une dissymétrie de portance (accroissement de portance de la pale avançante et diminution de portance de la pale reculante). La réussite de Cierva consista à introduire un rotor articulé ; des pales articulées qui pouvaient avoir un mouvement en montée ou en descente. Le chaînon manquant était retrouvé; il devenait possible de concevoir des voilures tournantes opérationnelles !

L'autogire MAGNI

Les principales caractéristiques de nos autogires sont leur fiabilité inégalée et leur maniabilité incomparable. Ces caractéristiques trouvent leur source dans leur "simplicité conceptuelle" conduisant à une façon relativement facile d'acquérir les compétences nécessaires pour les piloter. L'autogire d'aujourd'hui est un aéronef moderne, utilisant des matériaux technologiquement avancés et de haute qualité construits selon des normes aéronautiques exigeantes. Voler avec un autogire Magni, même dans des conditions météorologiques défavorables, est toujours une expérience agréable. Grâce à la configuration aérodynamique unique du rotor et des empennages, l'assiette de vol est toujours stable et permet un vol en douceur dans les conditions les plus turbulentes.

La maniabilité est remarquable en vol comme au sol. Un rayon de virage d'à peine 5 mètres et un encombrement réduit permettent de stationner un autogire dans de tout petits espaces dans un hangar. Sa taille compacte, son poids réduit et la facilité avec laquelle le rotor peut être démonté permettent un transport aisé sur une remorque tractée par une voiture. L'installation du rotor à l'arrivée à l'aérodrome est l'affaire de quelques minutes. Les pales, réalisées en matériaux composites, sont très robustes et ont une durée de vie quasi illimitée. Les caractéristiques essentielles de nos rotors sont la facilité de manipulation, la résistance et l'absence quasi totale de vibrations. De par leur faible poids et leur puissance de seulement 115 HP, nos autogires s'intègrent dans une optique de développement durable, respectant l'environnement par une consommation minimale de carburant sans plomb et un niveau de bruit inférieur à 65 dB.

AUTOGIRE ET HELICOPTERE : DES JUMEAUX DIFFERENTS

Les autogires et les hélicoptères sont tous deux des aéronefs à voilure tournant séduisants et intéressants. En outre, ils sont capables de manœuvres et d'utilisations différentes et spécifiques par rapport aux aéronefs à voilure fixe. Les gyros comme les hélicoptères créent la portance dont ils ont besoin à partir de leur aile en rotation. Cette caractéristique commune (le rotor) rend difficile pour une grande partie des gens de les différencier, du fait de leur apparence semblable pour un œil non exercé.

aerofoil

Cette confusion entre ces deux types d'aéronefs à voilure tournante est entretenue par le faible nombre d'autogires, en comparaison avec celui des hélicoptères. Malgré cette caractéristique commune du rotor, il est étonnant de voir le nombre de différences conceptuelles existent entre les rotors d'autogire et ceux d'hélicoptère - jusqu'au sens de passage de l'ari au travers du rotor ! Les forces aérodynamiques, les contraintes, les angles d'incidence et les degrés de liberté sont différents et, évidemment, les performances de vol et les caractéristiques sont également différentes. Sur un autogire, il n'y a aucune transmission de puissance au rotor pendant le vol ; et cela se remarque notamment au fait que les autogires n'ont pas de dispositifs anti-couple tels que les rotors de queue pour équilibrer le couple du rotor principal. La portance est créée par une autorotation des pales entraînée par les flux d'air qui traversent le rotor par le bas lors de l'avancement de l'appareil. Ceci est permis par les degrés de liberté de la tête de rotor - et par voie de conséquence du disque rotor - autour de son axe latéral ; dans le cas d'un autogire Magni, cet angle varie de 0° (l'horizontale) à une inclinaison vers l'arrière de l'autogire de 18°. Cette plage permet un passage satisfaisant d'un flux d'air dans toutes les conditions du domaine de vol de l'autogire. Le contrôle de cet axe par le pilote est assuré à l'aide du manche. Du fait de l'absence de transmission de puissance au rotor, l'autogire ne peut rester arrêté en vol stationnaire comme le fait un hélicoptère. Concrètement, lorsque la vitesse diminue avec une assiette cabrée, le flux d'air au travers du rotor diminue, et la vitesse de rotation diminue également légèrement mais de manière constante, entraînant une réduction de portance. En dessous d'un certain seuil régime rotor - qui dépendra de la masse de l'autogire et des conditions météorologiques - l'autogire commencera à s'enfoncer significativement (2 à 4 m/s avec du moteur, jusqu'à 10 m/s moteur coupé), ou verticalement si la vitesse d'avancement descend jusqu'à zéro. Pendant toute la descente, le pilote conserve une pleine capacité de contrôle, et le rotor demeure alimenté par le mouvement d'enfoncement. Par conséquent, dès que la vitesse de descente est suffisante, le rotor garde un nombre de tours suffisant pour une descente à vitesse constante. Il doit néanmoins être très clair que même si les autogires ne peuvent pas décrocher comme le feraient des aéronefs à voilure fixe dans les mêmes circonstances, il est toutefois impossible de maintenir des conditions stationnaires de vol stationnaire pendant plus de quelques secondes. Dans le domaine de vol de l'autogire, le régime rotor s'auto-stabilise sur une valeur qui dépend de l'effet combiné de la masse embarquée, du type de manœuvre et des conditions météorologiques. Ceci rend le pilotage particulièrement facile ! Pour revenir aux autogires Magni, la seule transmission de puissance au rotor est le prélanceur. Ce système est conçu et uniquement nécessaire pour donner de l'élan au rotor jusqu'à un nombre de tours minimal afin de permettre le décollage. Le système est débrayé et inutilisé en vol. Il est possible d'en déduire aisément que l'autogire, même s'il est capables d'être exploité depuis des petits espaces, n'a pas la possibilité de décoller et de se poser à la verticale comme le fait un hélicoptère. Une fois le prélancement terminé, les autogires ont besoin d'une courte phase de roulage et d'accélération au sol pour procéder au décollage. Toujours en considérant la gamme Magni, il est possible de déterminer l'espace requis pour ce roulage au décollage (de 40 à 80 mètres) et de celui pour l'atterrissage (de 2 à 5 mètres).

ENJOY YOUR GYRO